Jupiter possède des bandes nuageuses qui tournent à des vitesses différentes. Depuis près de cinquante ans, l’un des problèmes majeurs en planétologie a été de savoir si ces bandes étaient ancrées en profondeur dans l’intérieur de la planète ou au contraire si elles étaient très minces, comme le jet stream dans l’atmosphère terrestre. L’analyse des données de la sonde NASA Juno a permis de résoudre ce mystère : En mesurant le champ de gravité de la planète cent fois plus précisément que ce qui avait été fait jusqu’à présent et en le comparant à des centaines de milliers de modèles d’intérieur de la planète, il a été possible de montrer que ces vents s’étendent à 3000 km de profondeur, et que plus profondément la planète est en rotation uniforme. Ces découvertes permettent de comprendre enfin la dynamique des planètes gazeuses. Elles vont aussi permettre d’analyser pleinement les mesures de la sonde Juno pour contraindre la composition de l’intérieur de la planète. Ces résultats sont présentés dans trois articles de l’édition du 8 mars de la revue Nature.
Les comètes composées de deux lobes, comme « Tchouri » visitée par la sonde Rosetta, sont le produit de la ré-accumulation de fragments générés lors de collisions destructrices entre deux comètes. Ces collisions pourraient aussi expliquer certaines des structures mystérieuses observées sur Tchouri. Cette découverte d’une équipe internationale coordonnée par Patrick Michel, chercheur CNRS au laboratoire Lagrange (CNRS/Observatoire de la Côte d’Azur/Université de Nice-Sophia Antipolis), sera publiée le 5 Mars 2018 dans Nature Astronomy.
Après 12 ans de conception et de développement en Europe, l’interféromètre MATISSE a été acheminé et installé fin 2017 à l’Observatoire du Very Large Telescope de l’ESO (European Southern Observatory), au Chili. Au cours des tests de février et mars 2018, ce nouvel instrument a pu observer avec succès sa « Première Lumière » stellaire. Cette étape clef, qui fait entrer l’instrument dans sa période de test sur le ciel, est le fruit du travail de douzaines de techniciens, ingénieurs et astronomes en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.
Le Laboratoire Lagrange prépare la première publication d’observations du Système Solaire obtenues par Gaia. Au cours de son balayage systématique du ciel, la mission Gaia de l’ESA n’explore pas seulement les étoiles de la Galaxie, mais aussi la population de petits corps du Système Solaire. Une vidéo qui représente presque deux ans de détections pour 14.000 astéroïdes a été créée par Paolo Tanga (Laboratoire Lagrange), responsable du traitement des objets du Système Solaire de la mission, et du projet Gaia à l’OCA.
L'image de la semaine de l'ESO (European Southern Observatory), ou plutôt les images, ont été prises par l’instrument SPHERE installé au Very Large Télescope (VLT) de l’Observatoire de Paranal de l’ESO au Chili. Etonnamment détaillées elles révèlent quatre astéroïdes de la ceinture principale située entre Mars et Jupiter, une région qui sépare les planètes rocheuses du système solaire interne des planètes gazeuses et glacées du système solaire externe. Ces images ont éré réalisées dans le cadre d'un large programme ESO piloté par Pierre Vernazza du labroatoire d'Astrophysique de Marseille (CNRS - AMU). Benoît Carry, astronome, laboratoire Lagrange (CNRS-OCA-UNS) est co-investigateur de ce programme.
L’Observatoire de la Côte d’Azur et plus particulièrement l’équipe du laboratoire Lagrange qui a travaillé sur le projet MATISSE, s’est vu remettre le Trophée Innovation des Trophées Climat Energie du Conseil départemental des Alpes-Maritimes. Ainsi le 24 novembre 2017, Charles-Anges Ginesy, président du Conseil départemental des Alpes Maritimes a remis cette récompense collective à Philippe Stee, directeur du laboratoire Lagrange, et Bruno Lopez, responsable scientifique du projet MATISSE, pour son caractère innovant et les perspectives scientifiques qu’il ouvre sur la compréhension de la formation de notre planète.
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