Je suis spécialiste de l’imagerie géophysique des grandes failles sismogènes de subduction. Je mène depuis le début de ma carrière l’étude de la structure tridimensionnelle de ces failles géantes responsables des plus forts séismes au monde. Mes objectifs sont de comprendre comment cette structure contrôle la production des forts séismes, mais également des séismes modérés, et de déterminer en quoi les propriétés du milieu dans lequel se trouvent les failles peuvent influer sur le processus de rupture sismique.

Mes chantiers d’étude principaux sont la subduction des Antilles et la subduction Hellénique dont l'activité sismique menace directement et fortement nos territoires nationaux et européens. Ces failles géantes étant en mer, je les aborde en combinant des outils de la géophysique et sismologie marine, en particulier l’imagerie sismique multitrace qui permet d’explorer la structure des failles, l’imagerie par sismique réfraction qui permet d’explorer les propriétés physiques du milieu, et l’analyse de la sismicité et des séismes lents qui permet d’explorer les liens entre couplage, rupture, structure et propriétés des failles et du milieu. Pour l’étude de ces transitoires de la déformation, je vais participer aux futurs travaux de l’équipe sur l’Equateur où de tels signaux existent.
Recrutée en 2001 à l’Institut de Physique du Globe de Paris (Equipe de Sismologie), j’ai effectué une mutation au Laboratoire Géoazur à Nice en 2011. J’ai été la responsable de l’Equipe « Dynamique des Marges Convergentes » depuis 2012, et je poursuis mon mandat avec la nouvelle équipe « Marges : Subduction et sismogénèse ».